Avant de nous quitter, j’aimerais vous parler d’un paradoxe. La
biodiversité disparaît, le climat s’emballe et les ressources s’épuisent
à cause de notre mode de vie. Pourtant, nous ne changeons pas de
trajectoire, ou si peu. Pourquoi ?
D’abord parce que notre système économique est fondé sur une
production effrénée. On fabrique plein de trucs, on se débrouille pour
les écouler, et l’année suivante on essaie d’en produire encore plus.
Même si ça ne sert à rien, tant pis. La publicité fait naître de
nouveaux désirs (coucou les SUV et la fast-fashion), ou bien on nous
impose de nouvelles technologies sans débat (salut la 5G et les écrans
4K). Tout le contraire d’un modèle fondé sur la sobriété, qui partirait
des besoins de la population (se nourrir, se loger, se déplacer,
communiquer, se cultiver, etc.) et y répondrait de la manière la plus
économe possible. C’est donc d’abord un changement de logiciel
économique qu’il nous faut. Ce ne sera pas une mince affaire car les
gagnants du système actuel (bonjour le CAC 40) n’y ont aucun intérêt. À
Greenpeace, on a quelques idées pour y arriver, on vous les partagera
très vite ;-).
Mais on a aussi, à notre (petite) échelle, une (petite) part de responsabilité.
Parce qu’on est au courant de cette crise, et qu’on ne se précipite pas
toujours pour changer notre mode de vie. Parfois, c’est quasi
impossible (essayez de vous déplacer sans voiture en milieu rural…).
D’autres fois, on se raconte des histoires, on minimise le problème. La
psychiatre Elisabeth Kubler-Ross a décrit 5 phases par lesquelles peut
passer une personne face à une nouvelle dramatique. Elles s’appliquent
tout aussi bien à la crise écologique. Ces étapes sont : le déni (“le climat a toujours évolué”), la colère (“les pétroliers en prison !”), le marchandage (“je vais à Bali ok, mais je trie mes déchets”), la dépression (“tout est foutu”) et enfin l’acceptation (“ça va être difficile mais ça va aller”). Le dessin suivant
présente cette théorie de manière humoristique (vous pouvez l’agrandir
en cliquant dessus). Personnellement il m’a fait beaucoup de bien, je me
suis senti moins seul dans mon yoyo émotionnel.
" Extrait des mardis verts de Greenpeace "
Amitiés écologiques et solidaires
Christian
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