mercredi 8 septembre 2021

M. Bernard Arnault n'apprécie pas les actions...

 

Il y a quelques semaines, notre première phase de campagne d’affichage a permis de dénoncer les profiteurs de la crise, ces multinationales et ultra-riches qui se sont enrichi de façon indécente pendant la pandémie. Elle s’est terminée en fanfare avec l’action ciblant la Samaritaine, LVMH et Bernard Arnault
Cette action a permis à Attac et à ses revendications de profiter d’une forte visibilité, sur les réseaux sociaux (malgré la censure de notre page par Facebook), mais plus encore, dans les médias. Vous pouvez d’ailleurs consulter cette revue de presse non-exhaustive.

Notre dénonciation de l’enrichissement indécent des plus riches pendant la crise a créé l’actualité, et a obligé, plusieurs jours durant, les responsables politiques à se positionner sur ce sujet. Nos revendications de justice fiscale ont ainsi trouvé écho et soutiens, et la taxation des ultras riches s’inscrit à nouveau dans le débat public.
Le décor de la première séquence de notre campagne a été bien planté ! Les profiteurs de la crise, malgré leur volonté de discrétion, sont désormais bien identifiés.

De plus, les entreprises du CAC 40 battent des records de bénéfices, elles ont réalisé 60 milliards d’euros de profits au premier semestre 2021, soit 41% de plus qu’au premier semestre 2019. La hausse est même de 56% pour LVMH. L’indice boursier du CAC 40 a progressé de 20% depuis le début de l’année, ce qui est historique… et ce qui veut dire que la valeur des produits financiers est au plus haut… La crise se révèle être aussi un paradis pour les actionnaires !

Lors de cette rentrée, nous continuerons d’alerter l’opinion publique avec une grande campagne de « prélèvements à la source » partout en France, en ciblant les ultra-riches et les multinationales qui ne paient pas leur juste part d’impôt.

" Extrait du site d'ATTAC "


 

 

mardi 7 septembre 2021

Changement climatique et courbe de deuil

 Avant de nous quitter, j’aimerais vous parler d’un paradoxe. La biodiversité disparaît, le climat s’emballe et les ressources s’épuisent à cause de notre mode de vie. Pourtant, nous ne changeons pas de trajectoire, ou si peu. Pourquoi ?

D’abord parce que notre système économique est fondé sur une production effrénée. On fabrique plein de trucs, on se débrouille pour les écouler, et l’année suivante on essaie d’en produire encore plus. Même si ça ne sert à rien, tant pis. La publicité fait naître de nouveaux désirs (coucou les SUV et la fast-fashion), ou bien on nous impose de nouvelles technologies sans débat (salut la 5G et les écrans 4K). Tout le contraire d’un modèle fondé sur la sobriété, qui partirait des besoins de la population (se nourrir, se loger, se déplacer, communiquer, se cultiver, etc.) et y répondrait de la manière la plus économe possible. C’est donc d’abord un changement de logiciel économique qu’il nous faut. Ce ne sera pas une mince affaire car les gagnants du système actuel (bonjour le CAC 40) n’y ont aucun intérêt. À Greenpeace, on a quelques idées pour y arriver, on vous les partagera très vite ;-).

Mais on a aussi, à notre (petite) échelle, une (petite) part de responsabilité. Parce qu’on est au courant de cette crise, et qu’on ne se précipite pas toujours pour changer notre mode de vie. Parfois, c’est quasi impossible (essayez de vous déplacer sans voiture en milieu rural…). D’autres fois, on se raconte des histoires, on minimise le problème. La psychiatre Elisabeth Kubler-Ross a décrit 5 phases par lesquelles peut passer une personne face à une nouvelle dramatique. Elles s’appliquent tout aussi bien à la crise écologique. Ces étapes sont : le déni (“le climat a toujours évolué”), la colère (“les pétroliers en prison !”), le marchandage (“je vais à Bali ok, mais je trie mes déchets”), la dépression (“tout est foutu”) et enfin l’acceptation (“ça va être difficile mais ça va aller”). Le dessin suivant présente cette théorie de manière humoristique (vous pouvez l’agrandir en cliquant dessus). Personnellement il m’a fait beaucoup de bien, je me suis senti moins seul dans mon yoyo émotionnel.

 " Extrait des mardis verts de Greenpeace "

 Amitiés écologiques et solidaires

 Christian