vendredi 24 avril 2015

Résultats Sondage : Quelle femme pour sauver la planète ?


Les voies de la Démocratie sont impénétrables !

Alors que les avis exprimés à l'occasion de ce modeste sondage se répartissaient ainsi :

NAOMI  : 84,21 % 
MAUD    :   0,00 %

Les 15,79 % restant à attribuer à une autre personnalité féminine , tant il est vrai que le caractère binaire de cette consultation pouvait paraitre réducteur ( mais n'est ce point une caractéristique de notre démocratie ? ) .

Cette manifestation largement majoritaire ne semble pas partagée par les experts des Ministères de l'Ecologie et de l'Education Nationale.

En effet , Maud Fontenoy entre officiellement dans les écoles et a été choisie par le ministère de l'Education nationale pour " sensibiliser " les enfants au " développement durable " . Un partenariat renforcé dans l'optique de " Paris Climat 2015 ".

http://www.eedd.developpement-durable.gouv.fr/initiative/125

Aussi , afin de permettre à nos élus de retrouver le bon sens commun , nous ne souhaitons pas limiter notre contribution démocratique à la publication de ce sondage mais leur conseillons cette vidéo

Didier PORTE nous fâche avec tout le monde from Là-bas si j'y suis on Vimeo.

ainsi que la lecture de cet article :  http://www.reporterre.net/Maud-Fontenoy-l-imposture






lundi 13 avril 2015

Vers un mix énergétique 100% ENR en 2050 ?

Pour l'info qui a fait le buzz mais pas la une :




http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/rapport100enr_comite.pdf






Pour le contre-point :

D’après Jean-Louis Bal, Président du Syndicat des Energies Renouvelables (SER), « la France peut faire une croix sur ses objectifs de renouvelables pour 2020. Quoi qu’on fasse, il est trop tard pour redresser la barre. […]Au rythme actuel, la part des énergies renouvelables pourrait ne s’élever qu’à 17 % en 2020 ».

Bilan :
Un rapport de plus, une volonté politique en moins : la transition à l’arrêt !

Source initiale :
MEDIAPART : http://www.mediapart.fr/journal/france/080415/energie-le-rapport-cache-sur-une-france-100-renouvelable
ADEME : http://www.ademe.fr/recherche-innovation/construire-visions-prospectives/scenarios-2030-2050-vision-energetique-volontariste
Liens vers le rapport via Scribd
Andre Joffre / TECSOL : News letter : L'hebdo de l'énergie solaire - 13 avril 2015

samedi 11 avril 2015

Sondage : Naomi ou Maud votre choix pour la planète ?

Nous vous invitons à prendre connaissance de cet article et à exprimer  votre choix pour la planète en participant au sondage en bas de page...

Vert clair et vert foncé


La Française Maud Fontenoy et la canadienne Naomi Klein publient chacune un livre dans lequel elles alertent sur l'urgence climatique. Pour le reste, tout les oppose : leurs origines, leur sensibilité et leurs convictions politiques.





Maud Fontenoy

Anti-écolos. Si elle dénonce le réchauffement de la planète, la Française Maud Fontenoy se veut « réaliste ». Dans Les raisons d'y croire (Plon), qui paraît le 26 mars, deux ans après son ouvrage Ras-le-bol des écolos (Plon), elle défend le diesel et la recherche sur le gaz de schiste.
Rameuse rangée. C'est en traversant l'Atlantique et le Pacifique à la rame (en 2003 et 2005) que Maud Fontenoy est devenue célèbre. Si elle a rangé les pagaies, elle a su faire fructifier sa notoriété en défendant les océans. Elle a été nommée, en 2010, au Conseil économique, social et environnemental (CESE).
People de droite. Maud Fontenoy a naguère été tentée par la politique, mais sans succès. Candidate – non élue – sur la liste UMP de Jean-François Copé lors des régionales de 2004, elle a soutenu Nicolas Sarkozy en 2012.
Fille de bonne famille. Fille du PDG d'un groupe immobilier et d'une pharmacienne, Maud Fontenoy a été bercée davantage par les flots, dans la goélette familiale, que par les récits révolutionnaires.

Naomi Klein

Altermondialiste. Dans son nouvel essai Tout peut changer (Actes Sud), paru en France le 18 mars, la Canadienne Naomi Klein pointe du doigt son coupable du désastre climatique annoncé : un capitalisme effréné, qui se serait partout imposé.
Journaliste militante. Après No Logo (Actes Sud, 2001), Naomi Klein est revenue sur le devant de la scène en 2008, avec La Stratégie du choc, qui dénonce l'utilisation des grandes crises pour imposer la doxa libérale. Elle a aussi cheminé au côté du mouvement Occupy Wall Street.
Intello de gauche. Naomi Klein est une icône de la gauche nord-américaine, longtemps plus rouge que verte. Elle s'est fait connaître en 2000, en lançant le mouvement No Logo, qui vilipende l'omnipotence des grandes marques et la suprématie du marketing sur la production.
Fruit d'une lignée de rebelles. Son grand-père fut licencié par les studios Disney pour y avoir organisé la première grève. Ses parents ont quitté les Etats-Unis pour protester contre la guerre du Vietnam. Naomi Klein est l'héritière d'une tradition contestataire.

jeudi 2 avril 2015

Le capitalisme détruit le climat

Lecture conseillée : le dernier livre de Naomi Klein

9 mars 2015 / Elisabeth Schneiter (Reporterre)

Dans son dernier livre, This Changes Everything Capitalism Vs. The Climate, l’auteure de La stratégie du choc, démontre de façon limpide les liens entre l’économie capitaliste et le dérèglement climatique. « Il est toujours plus facile de nier la réalité que d’abandonner notre vision du monde », écrit Naomi Klein, qui en appelle au sursaut des consciences. Un livre fort et passionné, facile à lire, où l’urgence sonne à chaque page.

« Il est toujours plus facile de nier la réalité que d’abandonner notre vision du monde », écrit Naomi Klein dans son nouveau livre, Ceci change tout : le Capitalisme contre le climat.
D’une certaine manière, nous sommes tous des climato-sceptiques, parce que nous ne pouvons pas imaginer tout changer, nos modes de vie, nos perspectives d’avenir, l’économie. Alors, on enregistre toutes ces informations sans réagir et on se dit que ça va peut-être s’arranger, que rien n’est sûr.
C’est après la Conférence de Copenhague de 2009, que Naomi Klein a compris qu’on ne pouvait pas compter sur les chefs d’États, et « que personne ne viendrait nous sauver ! » Pourtant, « nous avons encore le choix et il n’est pas trop tard pour réussir à maintenir le réchauffement dans des limites tolérables, mais quoi que nous choisissions, tout changera drastiquement.
Soit nous décidons de ralentir le changement climatique et il faut transformer radicalement notre économie, soit nous continuons sur notre lancée sans rien changer au modèle économique, et c’est notre monde physique qui se transformera radicalement, pour le pire. »

Marché "fondamentaliste" et "Big Green" indulgents
Elle montre, dans la première partie du livre comment, à la fin des années 1980, le mouvement écologiste a déraillé et comment la mondialisation et une vision « fondamentaliste » du marché se sont imposées dans le monde développé, sous l’influence de groupes de réflexion puissants et bien financés.
Naomi Klein accuse certaines ONG environnementales, les « Big Green », d’indulgence envers les pollueurs, et l’ancien vice-président Al Gore d’être « en grande partie responsable de les avoir convaincues de soutenir l’Accord de libre-échange nord-américain NAFTA en 1993 ».
Elle fait remarquer qu’il y a loin entre les promesses sur le climat de Richard Branson, Michael Bloomberg ou le président Obama, et ce qu’ils font réellement. Et que le développement durable est un mythe.
Fausses solutions
La deuxième partie, « Pensée magique », ausculte les différentes solutions techniques, inquiétantes et lucratives, proposées pour résoudre le changement climatique, comme les systèmes de géo-ingénierie.
Elle épingle l’insidieux Bruno Latour qui alerte les humains sur le climat mais conseille de « continuer ce que nous avons commencé, à une échelle toujours plus ambitieuse… » Et Klein de penser, suivant sa théorie du Choc, qu’il sera difficile d’empêcher ces folies si le dérèglement climatique devient trop grave.
Il est d’autant plus difficile de changer une vision du monde que les profits en dépendent. « Si nous n’avons pas fait ce qu’il fallait pour réduire les émissions, explique Naomi Klein, c’est parce que cela allait contre le capitalisme déréglementé, qui est l’idéologie dominante depuis 1980. »
Et de fait, « avant le néolibéralisme de Thatcher et Reagan, l’augmentation du taux des émissions avait baissé, passant de 4,5 % par an pendant les années 1960, à environ 1 % par an au début des années 1990, pour revenir à 3,4 % par an entre 2000 et 2008. Puis, après un fléchissement en 2009 dû à la crise, le taux est remonté à 5,9 % en 2010 ! Ainsi les émissions globales de CO2 étaient de 61 % plus élevées en 2013 qu’en 1990, lorsque les négociations vers un Traité sur le climat ont réellement commencé. » Naomi Klein montre aussi qu’il y a un lien direct entre la mondialisation du commerce et les émissions.
Traités en faveur des multinationales
Mais ce capitalisme n’est que l’aboutissement de l’attitude de l’humanité qui, depuis la préhistoire, pille la nature au rythme du perfectionnement de ses moyens techniques.
Reste une contradiction fondamentale entre l’espoir d’une économie soutenable et les Traités de commerce internationaux « conçus pour permettre aux multinationales de scanner la planète pour trouver la main d’œuvre la moins chère et la plus disciplinée ». Si les sociétés productrices de pétrole ont beaucoup à perdre des politiques de lutte contre le changement climatique, leurs ouvriers peuvent, par contre, se reconvertir dans une nouvelle économie réellement verte.
Mais il faut pour cela empêcher les accords de commerce de libre échange de peser sur les décisions des gouvernements. En effet, parallèlement aux grandes foires inconséquentes sur le climat, ces négociations avancent, elles, secrètes et efficaces, étayées par un corpus règlementaire contraignant : après NAFTA signé par Clinton en 1993, ce sont aujourd’hui le CETA en cours de ratification, le TISA, et le TAFTA/TTIP qui sont en cours de négociation.

Le livre de Naomi Klein est d’autant plus percutant sur l’influence des lobbies que l’UE, qui négocie en ce moment même, en secret, le traité TAFTA/TTIP, vient de se doter d’un commissaire à l’énergie, Miguel Arias Canete, « toujours aux limites du conflit d’intérêt », et que la Commission vient de décider de retirer de la Directive sur la qualité des carburants l’interdiction des carburants issus des sables bitumineux - ceci torpille la législation de l’UE qui fixe un objectif de 6 % de réduction des émissions provenant des combustibles de transport.
Des raisons d’espérer
Pourtant, le livre reste optimiste, car, dit-elle, « c’est peut-être au moment du désastre ou juste après, qu’il est possible de reconstruire autrement. » Et, « en 2009, une étude a montré comment 100 % de l’énergie nécessaire dans le monde, pour tous les usages, pourrait être fournie par l’eau, le vent et le soleil dès 2030. »
La troisième partie du livre salue la construction d’une économie alternative basée sur des principes et des valeurs nouvelles et l’émergence d’un mouvement populaire, Blockadia, qui gagne des victoires étonnantes contre le secteur des combustibles fossiles, par exemple sur le front du désinvestissement des sociétés pétrolières.
« Les vraies solutions à la crise du climat sont aussi notre meilleur espoir de construire un système économique beaucoup plus stable et plus équitable », explique-t-elle. « Les gens sont prêts à faire des sacrifices, s’ils ont l’impression que l’effort demandé est équitablement réparti dans toutes les catégories sociales, et que les riches paient leur part en proportion. »
Courageuse et passionnée, Naomi Klein a écrit un livre fort, facile à lire, où l’urgence sonne à chaque page.

Tout peut changer
traduit de l'anglais (Canada) par : Nicolas CALVE, Geneviève BOULANGER

ISBN 978-2-330-04784-9
prix indicatif : 24, 80€