lundi 29 février 2016

Resistance et vigilance














Notre-Dame-des-Landes : le pari des rebelles est gagné


29 février 2016 / Nicolas de La Casinière et Isabelle Rimbert (Reporterre) 

Organisé rapidement, devenu alternative au référendum, le blocage festif de la voie express bordant la Zad de Notre-Dame-des-Landes a été, samedi, un succès sans précédent. La résistance au projet d’aéroport est populaire et tenace.
- Notre-Dame-des-Landes et alentour (Loire-Atlantique), reportage
Les glissières de la voie express n’ont jamais connu un tel ramdam. Le double cortège qui a envahi vers 10 h 30, samedi 27 février, les quatre voies de circulation de l’axe Nantes-Vannes s’est mué en rythme collectif obsédant. Le jeu de quelques coups de bâton sur ces barrières de sécurité a vite été repris, multiplié, amplifié par des milliers de tambourineurs qui s’en sont donné à cœur joie en trouvant un bâton ou une branche sur le terre plein-central ou les bas-côtés. Une énergie incroyable, courant, vibrant sur des kilomètres de profilé métallique, a rempli l’air comme un concert de techno artisanale inspiré par les Tambours du Bronx et une batucada prenante et enjouée. Certains y ont vu une « métaphore de l’action collective », sans chef d’orchestre, écrivant dans l’improvisation des boucles rythmiques, capable de désunir et de se reformer pour imposer un tempo combattif. La rumeur joyeuse et déterminée permettait à peine de se parler dans le cortège.

Pour le préfet, le chiffre public annoncé aura été de 15.000 personnes. Pour les organisateurs, plus de 60.000 et « certainement la plus grosse manifestation pour la sauvegarde du bocage de Notre-Dame-des-Landes et pour le soutien à celles et ceux qui font vivre cette Zad », a dit l’association citoyenne Acipa (Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes). Certains dans la foule s’estimaient à 100.000.

Seul l’hélicoptère de la gendarmerie, qui a survolé jusqu’après la nuit tombée, projecteur braqué au sol, a eu une vision exhaustive de la foule, des milliers de voitures et des 68 cars venus de toute la France, garés dans des zones industrielles, sur des bretelles d’accès, au bord des départementales, dans des chemins, au milieu des tronçons de route assez larges pour accueillir deux files de véhicules stationnés et une file au centre. Sans compter les tracteurs, bétaillères, camions-sono, fourgons-cantine et estafettes-buvette, qui se sont installés au milieu de la foule sur la voie express. Venant du point de ralliement sur l’autre voie express enserrant la zone, l’axe Nantes-Rennes, quatre centaines de vélos et une trentaine de tracteurs ont rejoint le gros de la manif.

 « Un symbole des luttes actuelles »

Les drapeaux d’organisation voisinaient avec les créations personnelles. Un avion jouet encagé dans une boule de grillage à poules suspendu à une perche, un flotteur de filet de pêche orné de l’inscription « Ni Dieu ni aquarium. Zad en mer ! », une grosse cloche à vache tintant au guidon d’un vélo. Des pancartes à bout de bras clamaient « Des courgettes, pas des jets », « Dunkerquois contre l’aéroport » ou « C’est non, disent les salamandres et les campagnols », mais aussi, plus large, « Sauvons la Zad et le code du travail », « Licencions le gouvernement et le président ».

La bannière de la Jeunesse ouvrière chrétienne, venue de Belgique, côtoyait celle des Kurdes. « Regarde autour de nous, a fait remarquer un militant de Limoges, un drapeau basque, un occitan, un breton, un noir et vert anarcho-écolo, la confédération paysanne, Attac, la CNT, le Larzac, le Front de gauche, Bure : cette lutte de Notre-Dame-des-Landes a plein de portes d’entrée et dépasse largement la question de l’aéroport. »
« C’est un peu un symbole des luttes actuelles, a ajouté son voisin. Dans un contexte où le mouvement social a plutôt collectionné les défaites de batailles qui n’ont pas été menées, la dernière grande lutte collective étant les retraites, qu’on a perdue. Ici, on n’a pas gagné, mais ça dure et ça prend sérieusement tournure. »

Des tags « Zad partout » ont fleuri sur les piles des ponts autoroutiers, des carottes géantes perforant des avions blancs ont été peintes à même l’asphalte. Une station service Total a rapidement été décorée, le bombage « prix libre » recouvrant le panneau des tarifs de l’essence et du gazole, l’enseigne Total devenant « anarchie totale », à côté d’un immense tag « Mange tes morts, comme en Birmanie » (où la multinationale pétrolière est accusée par des ONG d’exécutions, de travail forcé et de soutien financier à la junte). Un extincteur à poudre, dont le contenu a été libéré à l’air libre, a improvisé avec le vent une incroyable chorégraphie de volutes immaculées sous l’auvent des pompes.

« Si jamais Valls veut attaquer la Zad, il y aura du monde, beaucoup de monde, à venir la défendre »

La marche a continué. On a pique-niqué sur la pente des bas côtés, on pissait plus loin, dans les ajoncs. Cerné par des milliers de manifestants réjouis, le chantier d’établissement de la vigie avançait bien. La construction de près de sept mètres de haut a un air de silo circulaire sur échasses métalliques encâblées. Le toit en chapeau chinois était assemblé au sol pendant que la partie haute était montée et boulonnée. Ce poste d’observation se veut un symbole visible de la résistance, implanté au bord de la voie express, sur un des sites prévus comme échangeur d’une voie de desserte de l’aéroport, « barreau routier » dont le tracé souligne, d’ouest en est, l’emprise de la Zad. Ce poste de veille pirate est inspiré des presidios installés face aux tronçons de chantiers sous haute protection policière de la liaison ferroviaire Lyon-Turin, dans le val de Suse italien, avec qui la Zad entretient des contacts constants.

Ce samedi 27 février, le mot d’ordre de la mobilisation était : « Pour l’abandon du projet d’aéroport et pour l’avenir de la Zad », envisageant donc sérieusement un futur. Lancée avant l’annonce du projet de référendum, cette manifestation était prévue pour construire un rapport de force en cas de tentative d’évacuation de la Zad – paysans et zadistes confondus. Il reste pourtant de cette journée piétonne sur un bitume gagné aux flots de voitures comme une réponse très claire à la question pour ou contre l’aéroport lancée le 11 février par François Hollande en remaniant son gouvernement pour faire une place aux écolos. Une consultation dont on ne sait toujours ni le calendrier, ni la question qui serait posée, ni même le périmètre électoral. « Pas besoin de voter, suffit de voir ici la réponse du peuple à cette aberration », a dit un militant d’un comité parisien. «  En tout cas, ça veut clairement dire que, si jamais Valls veut attaquer la Zad, il y aura du monde, beaucoup de monde, à venir la défendre et à la soutenir », ajoute une quinquagénaire brestoise, un verre de blanc à la main, au cul d’un fourgon-buvette cerné par la foule .
Le point de stationnement des véhicules se trouvant à plus de cinq kilomètres, un service de bétaillères a fait la navette pour reconduire des piétons entassés et ravis. Au passage, surprise : le long de la glissière de la voie express, deux gendarmes mobiles en calot, casque à la ceinture, alternaient quolibets et interpellations curieuses ou narquoises. Dans la journée, à part l’hélico, les gendarmes se sont faits très discrets, se contentant de dérouter la circulation. À distance de la présence incongrue de ces deux pandores, une demi-douzaine de fourgons bleu marine ont gardé le reste de la troupe. En face d’eux, la station service. Lieu sensible. Les tags, ça va, mais le stock d’essence se surveille comme l’huile sur le feu.

Monté sur une plate forme agricole, le groupe anarcho-punk belge René Binamé a fait remuer ses fans et hurler son tube « Kestufé du week-end ? ». Sur les tabliers des ponts, d’énormes banderoles donnaient la réponse : « L’abandon, c’est maintenant. » La nuit est tombée. Place aux concerts, à la bière et aux cantines végétariennes à La Pointe, dans une maison murée, appartenant au département et rouverte pour le week-end. Pour danser en bottes, c’était bien, mais on pataugeait vite. C’est la Zad, où tout le monde reste de boue.

samedi 20 février 2016

Notre Dame Des Luttes : Mobilisation 27 Février




 Toutes et tous à Notre-Dame des Landes le 27 février

Nous, militant.e.s, collectifs, associations, syndicats et mouvements politiques, répondons à l'appel à mobilisation le 27 février à Notre-Dame des Landes. Nous nous engageons à relayer les informations sur la mobilisation dans nos réseaux et à contribuer à l'organisation des déplacements collectifs. Avec ou sans référendum, nous nous engageons à amplifier la mobilisation jusqu'à l'obtention de l'abandon définitif de ce projet, symbole de l'absurdité écologique et en totale contradiction avec les ambitions affichées après la COP21 qui s'est tenue à Paris en décembre dernier. 
 

Signataires

  • 350.org
  • Agir pour l’Environnement
  • Alternatiba
  • Les Amis de la Terre
  • Attac
  • Ayni-france
  • Confédération paysanne
  • EELV
  • Ensemble !
  • Générations Futures
  • IPAM
  • Jeunes Écologistes
  • Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne
  • Mouvement Utopia
  • NPA
  • PG
  • Réseau Action Climat
  • Sortir du nucléaire
  • Revue S !lence
  • Union syndicale Solidaires

Pour en savoir plus : 
Pas d'aéroport à Notre Dame Des Landes , pas tle temps de vous y rendre à vélo une solution eune bonne raison 
  •  ARIEGE
un bus part le 26 à 22h de la piscine de FOIX et 23h place milliane à PAMIERS.
Retour de NNDL le 27 vers 17h
AllerRetour 40 euros ...
Réservation infos au 06.47.32.49.21 ou comite09nddl@laposte.fr : http://ariege.demosphere.eu/rv/7310
  • TOULOUSE
Organisé par le Collectif ZAD31

Départ du bus le vendredi 26 à 23h30 du parking du métro Balma/Gramont. 
Retour même endroit le dimanche 28 au matin (départ de NDDL vers 23h30 le samedi soir).
Prix libre.








mercredi 17 février 2016

Etat d'urgence : Interpellation de Mamy Platane

Ce soir , c'est en pédalant après une journée de labeur , le casque de mon lecteur MP3 sur les oreilles que j'ai appris la nouvelle :

" Lundi 15 février , à l'heure où la prolongation de l'état d'urgence n'était pas encore votée ,  la police venait de mettre fin aux agissements de la redoutable activiste Katia Lipovoï, âgée de 72 ans , militante de la L.P.O. qui s'opposait à l'abattage de 98 platanes dans le quartier sensible Beaulieu à Poitiers. "

C'est donc le sourire aux lèvres à l'écoute la chronique de Guillaume Meurice que j'arrivais en gare de Portet sur Garonne où le train m'accompagna jusqu'à mon ordinateur où j'allais découvrir ce qui suit :




En cette fin de journée , je suis passé du rire aux larmes.

Face à cet Etat d'urgence dont la reconduction n'en doutons pas sera justifiée dans 3 mois par l'organisation de l' Euro 2016 de football annoncé comme très sécurisé , des citoyens entrent en résistance. Certains réclamant d'être déchus de la nationalité francaise.

En ce qui me concerne , ce soir j'ai ressorti ma carte d'identité de Citoyen du Monde

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avec une furieuse envie de demander l'asile poétique...

Au fait , en avril prochain Mamy Platane devrait être convoquée au tribunal où elle devra répondre de...
violence contre la police. Son avocat commis d'office , Albert Camus , citoyen du monde  prépare sa plaidoirie dont voici un extrait :

"Il n'y a pas si longtemps, c'étaient les mauvaises actions qui demandaient à être justifiées, aujourd'hui ce sont les bonnes."




dimanche 14 février 2016

Faites l'amour pas les magasins

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Ce vendredi 12 février, 16 activistes du mouvement Bizi ! ont introduit des affiches proclamant “Pour la Saint-Valentin, faites l’amour, pas les magasins !”  dans de nombreux panneaux de publicité des abribus de Bayonne.
La masse grandissante de publicité fait croire qu’on vit plus aimé et plus heureux en consommant plus, en possédant plus. Elle entretient l’amalgame entre être et avoir, bien loin de l’adage « Moins de biens, plus de liens ».
La Saint-Valentin est devenue une fête du profit déguisée en fête de l’amour. Pour cette occasion, des panneaux de publicité d’abribus ont été détournés par le mouvement altermondialiste basque Bizi! qui entendait dénoncer ainsi la marchandisation de cette journée des amoureux et sa transformation en fête de la surconsommation et du sexisme. Les publicitaires se lâchent : tout est bon pour vendre !
Cette action a pour but de montrer le refus de ces panneaux publicitaires contribuant à la surconsommation et au gaspillage  d’énergie qui enlaidissent la ville et inondent les citoyen-ne-s de messages stéréotypés les poussant à acheter n’importe quoi en toute occasion et à la Saint-Valentin en particulier. Malgré ce matraquage les activistes de Bizi! recommandent de faire preuve de discernement et de rester mobilisé.
Ainsi, ce mardi 9 février 2016, le décret Macron visant à assouplir fortement les règles d’implantation des panneaux publicitaires a été abandonné suite à une forte mobilisation  citoyenne. 60 000 personnes ont participé à la consultation (*) publique où 99% des avis étaient défavorables au projet, témoignage que la mobilisation citoyenne est efficace et peut infléchir une décision politique.
Bizi! appelle les amoureux à ne pas tomber dans le panneau des publicités, et plutôt que de se laisser séduire par des objets de consommation, de leur préférer une soirée plus  romantique et plus authentique !
Samedi 13 février à Bayonne

mardi 9 février 2016

Evasion fiscale : le pont des espoirs

 Bref rappel historique :

Parce qu'ils ne s'assoient pas sur le Climat  des citoyens , depuis des mois , réquisitionnent des chaises dans différents établissements bancaires impliqués dans l'évasion fiscale.( montant estimé à 1000 milliards d'€uros par an à l'échelle européenne ).

Le 6 décembre dernier dans le cadre de la COP 21 se tenait le sommet des chaises.


Paris, le 8 février 2016 – Ce lundi 8 février à 10h30, 200 citoyens ont remis à la justice les 196 chaises réquisitionnées dans les banques impliquées dans l’évasion fiscale, à proximité du Palais de justice de Paris où s’ouvre le procès de Jérôme Cahuzac. Les Faucheurs de Chaises rappellent qu’il ne s’agit pas seulement de juger un homme, c’est le procès de l’évasion fiscale qu’il faut faire !




A l'heure où certaines banques sont implantées dans les paradis fiscaux et financent des projets climaticides , la désobéissance civique est plus que jamais d'actualité.

Les chaises ont été libérées sur le pont des espoirs . La libération des capitaux pris en otage est toujours attendue...

lundi 1 février 2016

Nucléaire la solution ...

A l'heure où l'Etat Francais organisateur de la COP21 maintient AREVA sous perfusion ...

A l'heure où  on meurt à Bure ...

A l'heure où les centrales nucléaires sont à bout de souffle en Belgique...

A l'heure où le Président de l'Autorité de Sureté du Nucléaire juge la situation préoccupante ...

A l'heure du silence radio ( actif ) à Leningrad ...  

Rassurez vous les autorités multiplient les plans pour gérer un accident



Le nucléaire , un problème ?

Rassurez vous nous avons la solution.

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