Chiche : on y va vers la transition ?

Un virus qui EN marche bien.

Vous ne trouvez pas que ce virus a un petit coté « macronien ». En premier, il ferme les écoles, en second met à mal l’hôpital et enfin s’attaque aux retraités. Il a mis fin aux rassemblements sur les rond-points et même interdit toutes formes de manifestation ! Plus efficace que bien des réformes. En revanche, les effets secondaires n’était pas désiré : krak boursier, économie défoncée, pollution à l’arrêt, même le rempart policier est vulnérable, et une massive prise de conscience générale de la faiblesse de notre système...

La transition est possible !

La société viralement attaquée a muté. L’attaque du virus SRAS-CoV2 a mis notre société à l’arrêt. Un confinement nécessaire de toute la population en quelques heures seulement. Jeudi 12 mars, nous étions libre, le mardi midi suivant nous étions enfermés. Une semaine plus tard les pleins pouvoirs au gouvernement… dans un état d’urgence sanitaire.

Pour une transition c’est une transition express, brutale, pire : c’est « la guerre »… Collectivement c’est indiscutable, non négociable, le danger est présent. Désormais le virus c’est nous : notre mobilité exacerbée promène partout la petite bête. Nous sommes l’automobile du virus, il ne peut plus se passer de nous ! Nous sommes le virus. Restons chez nous !

Le virus est à notre corps ce que le carburant est à notre société.

Depuis 2012, le bandeau de ce blog est « pour une transition douce de la ville ». La perspective effrayante d’un avenir inconnu fait peur et paralyse les gens, leur empêchant de se projeter dans une vie différente avec : moins de pétrole, moins de bien et plus de lien. Pourrons-nous l’imaginer plus facilement ? Après une semaine au ralenti, nous pouvons assurer que le changement est possible, il est même radicalement possible. C’est effrayant ! Oui. Car ce peut être un changement dangereux : haineux envers l’étranger, violent sur les libertés individuelles, pressurisant les individus et les ressources naturelles et des velléités transhumanistes… en plus qu’avant. Ce peut-être aussi un changement souhaitable : vers des valeurs de sobriété, d’épanouissement personnel et de faible impact sur l’environnement, de croissance nulle mais stable…avec de nouvelles règles du jeu.

Nous vivons notre Tchernobyl, notre chute du mur !

La fin d’un monde : celui de la toute puissance hégémonique du libre échange, du déplacement tout azimut, du pillage des ressources naturelles, de la pollution de l’air, de l’eau, de l’espace... c’est le regard d’un collapsonaute en herbe lecteur d’une autre fin du monde est possible : la fin d’une civilisation thermo-industrielle. Mais pour quel avenir ? Quel imaginaire en commun ? Avec les yeux du passé, nous allons vers la pire récession économique jamais connue jusqu’alors. Ça va forcément bouleverser quelque-s chose-s. L’URSS avec Tchernobyl et l’Allemagne de l’Est avec la chute du mur, ont tous deux vécus des effondrements. Ils ont choisi - ou subi - la loi du marché comme seule voie à suivre et le libéralisme comme seul modèle « victorieux » de la guerre froide. Devenu hégémonique c’est désormais ce modèle qui s’affaisse en direct sous nos yeux. Quel sera le post néo-libéralisme ?

Préparons l’avenir, choisissons notre futur !

De la sécurité sanitaire OK !

Des énergies et matières premières et produits relocalisé-e-s…

Une réduction de nos besoins [car finalement le mode de vie à l’américaine EST négociable ;)]

= vers une sobre société

Avec une effusion d’initiatives cérébrales

De la convivialité AVEC contact !

De la mise en réseau au profit de la solidarité et de l’entraide…

Autant de pistes à creuser ensemble...

Un vrai projet commun : une nouvelle donne !

Chiche : on y va vers la transition ?