Des conférences pirates sur le climat organisées dans des agences Société Générale partout en France
Vendredi
13 décembre 2019 - Depuis ce matin et pendant deux jours, des
conférences pirates sont organisées au sein des agences de Société
Générale dans plusieurs villes de France par les activistes d’Action
Non-Violente COP21 et des Amis de la Terre. Une méthode de désobéissance
civile non-violente originale pour dénoncer les soutiens massifs de la
banque au gaz de schiste et l’appeler à se désengager du projet Rio
Grande LNG aux Etats-Unis.
C’est une
véritable conférence qui s’est installée ce matin à Paris dans l’agence
centrale de Société Générale : une table-ronde à laquelle six
intervenantes, parmi lesquelles la représentante de communautés
impactées Bekah Hinojosa, venue des Etats-Unis, la députée Mathilde
Panot, des porte-paroles d’ONG et de partis politiques comme Léa Balage
El Mariky, ont exposé les conséquences d’une finance addicte aux
énergies fossiles, devant le public d’employés et de clients présents
dans l’agence. Une scène similaire s’est reproduite à Grenoble en début
d’après-midi, et plusieurs de ces “conférences pirates” sont prévues sur
les journées de vendredi et de samedi.
Entourés des messages “Oudéa - Trump : même combat contre le climat ?” et “Rio Grande LNG : l’avenir de Société Générale à + 5 °C”, les conférenciers ont ainsi démystifié la communication de la banque, parmi les premières à financer le développement du gaz de schiste en Amérique du Nord [1], et qui prétend pourtant oeuvrer pour le climat. “Depuis des mois, nous interpellons par tous les moyens à notre disposition la direction de Société Générale pour qu’elle se retire du projet Rio Grande LNG, clé de voûte de l’expansion du bassin permien aux Etats-Unis, premier bassin de gaz et pétrole de schiste du monde. L’exploitation toujours plus intensive de ce seul bassin pourrait consommer 10 % du budget carbone mondial disponible pour rester sous le seuil de 1,5 °C de réchauffement global [2]. Société Générale et son directeur Frédéric Oudéa ont le doigt sur le détonateur d’une véritable bombe climatique. Malgré tout, ils restent sourds aux constats scientifiques et appels de la société civile, préférant faire le jeu de la politique climaticide de Trump. C’est cette réalité que nous venons révéler au grand jour dans les agences de la banque, pour expliquer la responsabilité active du gaz dans le dérèglement climatique, et la responsabilité de Société Générale.” explique Lorette Philippot, des Amis de la Terre.
Le directeur général de Société Générale Frédéric Oudéa s’est engagé à décider d’ici la fin 2019 s’il maintiendrait ses soutiens à Rio Grande LNG et mènerait le financement du projet, pour lequel le gouvernement américain vient de donner son feu vert [3]. Trois de ses concurrentes, BNP Paribas, Crédit Agricole et Crédit Mutuel, ont déjà confirmé qu’elles ne soutiendraient pas le projet toxique [4]. “Société Générale osera-t-elle rester la seule banque française à nous précipiter vers le chaos climatique et à faire le jeu d’un président qui vient de sortir officiellement son pays de l’Accord de Paris ? Il est inacceptable qu’une banque française appuie sur l’accélérateur du dérèglement climatique : non seulement la banque doit se retirer du projet, mais de plus l’Etat doit prendre des mesures pour réguler l’activité des banques et permettre notamment la fin de leurs soutiens directs et indirects à l’expansion sans limite des hydrocarbures de schiste et de toutes les énergies fossiles.” estime Marie Cohuet d’Action Non-Violente COP21.
Entourés des messages “Oudéa - Trump : même combat contre le climat ?” et “Rio Grande LNG : l’avenir de Société Générale à + 5 °C”, les conférenciers ont ainsi démystifié la communication de la banque, parmi les premières à financer le développement du gaz de schiste en Amérique du Nord [1], et qui prétend pourtant oeuvrer pour le climat. “Depuis des mois, nous interpellons par tous les moyens à notre disposition la direction de Société Générale pour qu’elle se retire du projet Rio Grande LNG, clé de voûte de l’expansion du bassin permien aux Etats-Unis, premier bassin de gaz et pétrole de schiste du monde. L’exploitation toujours plus intensive de ce seul bassin pourrait consommer 10 % du budget carbone mondial disponible pour rester sous le seuil de 1,5 °C de réchauffement global [2]. Société Générale et son directeur Frédéric Oudéa ont le doigt sur le détonateur d’une véritable bombe climatique. Malgré tout, ils restent sourds aux constats scientifiques et appels de la société civile, préférant faire le jeu de la politique climaticide de Trump. C’est cette réalité que nous venons révéler au grand jour dans les agences de la banque, pour expliquer la responsabilité active du gaz dans le dérèglement climatique, et la responsabilité de Société Générale.” explique Lorette Philippot, des Amis de la Terre.
Le directeur général de Société Générale Frédéric Oudéa s’est engagé à décider d’ici la fin 2019 s’il maintiendrait ses soutiens à Rio Grande LNG et mènerait le financement du projet, pour lequel le gouvernement américain vient de donner son feu vert [3]. Trois de ses concurrentes, BNP Paribas, Crédit Agricole et Crédit Mutuel, ont déjà confirmé qu’elles ne soutiendraient pas le projet toxique [4]. “Société Générale osera-t-elle rester la seule banque française à nous précipiter vers le chaos climatique et à faire le jeu d’un président qui vient de sortir officiellement son pays de l’Accord de Paris ? Il est inacceptable qu’une banque française appuie sur l’accélérateur du dérèglement climatique : non seulement la banque doit se retirer du projet, mais de plus l’Etat doit prendre des mesures pour réguler l’activité des banques et permettre notamment la fin de leurs soutiens directs et indirects à l’expansion sans limite des hydrocarbures de schiste et de toutes les énergies fossiles.” estime Marie Cohuet d’Action Non-Violente COP21.
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